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La chirurgie moderne des varices

L’ablation thermique par radiofréquence

C’est un traitement endoveineux thermique du tronc de la veine saphène. Par une ponction sous le genou (le plus souvent) la sonde est introduite dans le tronc de la GVS puis montée dans la veine jusqu’à l’aine au niveau de la jonction saphèno-fémorale (jonction avec le réseau veineux profond).

Son extrémité présente un élément chauffant de 7 cm utilisant des propriétés de radiofréquence. Une infiltration de produit anesthésique est ensuite menée afin d’isoler la veine et la sonde des tissus environnants. Cela permet d’avoir un effet analgésique (absence de ressenti douloureux durant le traitement) et de limiter la diffusion thermique aux tissus. Le tronc est ensuite chauffé par portion de 7 cm à 120°C de haut en bas sous contrôle échographique peropératoire.

Sous l’effet de cette chaleur dont l’induction est rigoureusement contrôlée, la paroi va s’épaissir de 98 % et la lumière veineuse se ferme complètement.

Le tronc veineux traité est rapidement totalement oblitéré. Il reste cependant visible en échographie pour disparaître complètement au bout d’un an. Cette technique peut être utilisé pour le traitement du tronc de la grande veine saphène mais aussi de la petite veine saphène et de la veine saphène antérieure accessoire de cuisse.

Les suites pendant les premières semaines sont plus légères qu’avec le stripping classique.

Le principal risque de cette technique est le risque de thrombose au niveau de la jonction de la veine saphène avec le réseau veineux profond liée à la chaleur. Ce risque est très faible de l’ordre de 0,3%. Il ne justifie pas la prescription systématique de prévention par piqure d’anticoagulant mais il est cependant recommandé de faire un échodoppler systématique entre 5 et 10 jours après la procédure. La réalisation de geste sous anesthésie locale avec une reprise immédiate de la marche permet encore de réduire ce risque.

L’utilisation de chaleur peut également léser des éléments nobles au contact de la veine et particulièrement le nerf saphène qui se trouve « collé » à la veine au niveau de la jambe. Il peut survenir des paresthésies (fourmis) voire une anesthésie (insensiblité) au niveau de la face interne de la cheville en cas de lésion nerveuse. Ce risque est surtout vrai lorsque le traitement de la veine doit se faire très bas jusqu’à la malléole (ce qui est très rarement le cas). Le fait de réaliser ce geste sous anesthésie locale permet de très bien maîtriser ce risque.

Dans les suites, la procédure est souvent totalement indolore sur son trajet au niveau de la cuisse. Il arrive parfois qu’on observe un rebond douloureux entre le 10ème et le 15ème qui est liée au pic d’inflammation nécessaire à la disparition de la veine. Ce phénomène, certes classique reste peu fréquent.